Le samâ fait référence à une pratique spirituelle issue du soufisme consistant à chanter et à danser pour exprimer certains états intérieurs particuliers et rendre louange à la création.
Il reflète la joie de vivre, la vie foisonnante et la nature engagées dans une danse perpétuelle. Le derviche se mettant à tourner symbolise le mouvement circulaire constant des planètes et du cycle de la vie.
La musique est donc l’expression sonore de la loi de l’univers, engagé dans un mouvement et une transformation circulaire perpétuels qui ne s’accomplirait pas sans l’existence d’un pôle, le soleil (symbolisant dieu) et des planètes (l’ensemble des êtres vivants) tournant à la fois autour de lui et sur elles-mêmes.
« J’ai écrit ce titre pendant une période où je découvrais les poèmes de Djalâl ad-Dîn Rûmî (fondateur de l’ordre des derviches tourneurs et du soufisme). J’ai aimé ce rapport à la vie, à la mort, à soi-même et la connexion à l’univers tout entier que je ressentais dans les textes. Le morceau samâ est construit avec des boucles mélodiques qui se superposent qui permettent aux musiciens de rentrer dans une sorte de transe ».